Le quotidien d’une personne atteinte de maladie chronique (diabète, cancer, maladies rares, maladie de Crohn, maladie cœliaque, arthrose, troubles de la peau ou de la vision…) n’est pas toujours simple. L’impact de la maladie et de la souffrance engendrée peut être source d’anxiété et même, dans certains cas, causer une dépression. Souvent, on va prescrire des antidépresseurs pour aider les patients à préserver leur santé mentale, mais ces médicaments ne sont pas sans risques. De plus en plus, les patients atteints de maladies chroniques se tournent vers des méthodes alternatives pour trouver du soutien, comme la psychothérapie.

Qu’est-ce qu’une maladie chronique ?

Une maladie chronique est une maladie de longue durée, qui peut évoluer, et qui a un impact significatif sur la vie quotidienne et est donc difficile à supporter. Elle peut générer de la douleur, une incapacité, des difficultés sur le plan familial ou socioprofessionnel, et, dans certains cas, des complications graves. Les maladies chroniques sont relativement courantes : dans le monde, plus de 50 % des décès sont attribués à des maladies chroniques.

Maladie chronique : pourquoi recourir à la psychothérapie ?

Les maladies chroniques ont un impact important sur la vie quotidienne des patients. Les chercheurs se penchent de plus en plus sur les moyens d’améliorer la qualité de vie et l’autonomie des personnes atteintes de maladies chroniques afin de leur permettre d’accéder plus facilement à un emploi et à une vie sociale active.

La psychothérapie peut procurer un soutien important au patient, non seulement au début de sa maladie, lorsque le patient est anxieux face à un diagnostic qui ne parvient pas à être établi, mais aussi une fois le diagnostic posé, lorsque le patient doit vivre avec la douleur et des symptômes incapacitants.

Lorsque les patients se sentent affaiblis physiquement et psychologiquement, ils perdent leur autonomie et donc leur estime de soi, ils ont l’impression d’être inutiles ou un poids pour les autres. Ils ne partagent pas ce qu’ils vivent avec leurs proches par peur du jugement ou de la pitié, et finissent par se renfermer sur eux-mêmes.
Le psychothérapeute va prendre du recul, aider le patient à parler de ce qu’il traverse, et l’aider à retrouver confiance en lui-même et en l’autre. Il va l’aider à se reconstruire et à accepter une nouvelle vie dans laquelle la maladie existe, sans prendre toute la place.

Psychologue maladies chroniques : comment ça marche ?

La psychothérapie permet avant tout au patient atteint d’une maladie chronique de parler librement dans un cadre sécurisant. Le patient va pouvoir mettre des mots sur sa maladie et sur son ressenti sans crainte de se faire juger ou de susciter la pitié. Pour éviter de s’isoler et de s’enfermer dans la dépression, il est important de se faire aider et surtout, d’accepter que l’on a besoin d’aide.

Plusieurs thérapies peuvent être efficaces pour soutenir une personne atteinte de maladie chronique, notamment la thérapie cognitive et comportementale (TCC) ou la méthode de programmation neuro-linguistique (PNL).

Les TCC sont centrées sur la modification des pensées et des comportements qui posent problème. Elles demandent de l’implication au patient, avec notamment des exercices à réaliser et des étapes à franchir, ce qui en fait des thérapies très efficaces.

La PNL est souvent utilisée pour soulager des patients atteints de maladies chroniques car elle permet, à l’aide de techniques de thérapie, de renforcer la résilience du patient et de supprimer les attitudes pathogènes, et donc d’améliorer globalement ses conditions de vie.

Quelles maladies chroniques peuvent être aidées par la psychothérapie ?

La psychothérapie peut aider à mieux vivre toutes les maladies chroniques.

Par exemple, les migraines sont considérées comme une maladie chronique : 15 % de la population mondiale est touchée par les céphalées (une maladie neurologique), et 1 à 2 % de la population éprouvent des migraines pendant plus de 15 jours par mois (migraine chronique). Le soutien psychologique permet aux patients atteints de migraine de mieux vivre avec la douleur, et notamment d’apprendre à réguler leurs humeurs.

Autre exemple : la maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, est considérée comme une maladie chronique avec pour symptômes : des ballonnements, une alternance entre épisodes de diarrhée et épisodes de constipation, un amaigrissement important, des irrégularités menstruelles, une stomatite aphteuse, ou encore des fausses couches. Cette maladie est très difficile à vivre car il n’existe pas de traitements médicamenteux ; la seule solution est d’arrêter complétement de manger du gluten, ce qui peut provoquer un isolement social.

De même, la sclérose en plaques, la fibromyalgie, l’arthrose, l’obésité, le diabète, le syndrome du côlon irritable, les problèmes cardiaques ou respiratoires, ou encore les maladies de peau, peuvent être difficiles à vivre au quotidien, soit à cause de la douleur, soit à cause de l’isolement social qu’elles provoquent. Un soutien psychologique est alors nécessaire pour retrouver confiance en soi, reconstruire son estime de soi, et retrouver une vie sociale et équilibrée.